mercredi 24 septembre 2014

Montréal (à la maison!!) - 24/09/2014

Bonjour à tous,

Eh bien le voici, finalement, ce dernier billet... Nous sommes rentrés à Montréal il y a 4 jours, avons repris possession de notre appartement (en super état, notre locataire était une perle!) qui nous semble bien grand après toutes nos chambres d'hôtel, avons déjà passé quelques bonnes soirées avec les amis. On a aussi fait la lessive et la vaisselle, et ça, j'avoue que ça, le premier gloussement passé en mettant les mains dans l'eau savonneuse, ça redevient immédiatement une corvée.

Mais avant de parler du retour, petit récapitulatif de notre traversée des États-Unis en voiture. On n'a pas fait le coup de la route 66 (qui n'existe d'ailleurs plus sur toute la longueur), mais nous l'avons quand même empruntée de temps en temps.

On y rencontre plein de touristes russes, déguisés en vrais motards, sur d'énormes Harley de location. Folklore...
18 jours. 13 états (Californie, Arizona, Utah, Colorado, Kansas, Missouri, Illinois, Kentucky, Ohio, West Virginia, Pennsylvanie, New York et Vermont). 6300 kilomètres. Le tout dans une magnifique Mazda 2.
Pas très rouge, mais belle quand même
Détail de taille: nous n'avions pas de CD ni Sirius et nous nous sommes donc tapé 18 jours de FM américaines. C'est long en taberouette (ça c'est le petit mot qui prouve que nous sommes bien rentrés).

Country sur la FM, Rodolphe à tue-tête
 Pas grand chose à dire du sus-ouest américain (Californie, Arizona, Utah): c'est tout simplement magnifique, et ça mériterait vraiment d'y passer plus de temps que nous en avions. Paysages magnifiques et surtout immensité de l'horizon. Pensée toute spéciale pour Mimi et Caco au bord du Grand Canyon.

Le Grand Canyon, à couper le souffle

Le condor qui va bien, exprès pour la photo

Toujours le Grand Canyon

C'est la dernière, promis

Monument Valley, sous la pluie

Je ne sais plus où c'est, mais c'était beau!

L'incroyable Antelope Canyon
Le non moins incroyable Rodolphe

Pis moi aussi, incroyable, tiens, y'a pas de raison!
Le village de Bluff et ses côtes levées. Ne manquaient que Léo et Béné.

Après les beautés du sud-ouest, forcément, le Kansas et le Missouri nous ont semblés bien... plats. Heureusement, il y avait la Kansas State Fair de Hutchinson.
Toujours incroyable
Et moi aussi (d'autant plus que RIEN ne m'obligeait à publier cette photo!)
Des fermiers, des vrais.
J'ai acheté le chapeau rose, mais n'insistez pas: je ne le porte qu'en privé.
On a décidément bien du retard en matière de gastronomie...
Coup de cœur pour le Kentucky, pays du Bourbon et des élevages de chevaux. Paysages de distilleries et d'immenses pâturages vallonnés. Très chouette.
Une distillerie de Bourbon
Autre coup de cœur pour la Pennsylvanie et ses fabuleuses forêts. Nous sommes tombés sur un chouette parc de préservation des wapitis. On a passé des heures à observer ces impressionnantes bestioles.
Wapiti dans la brume matinale

Grand mâle en plein village. Là il se demandait si la Mazda avait des vues sur son harem de femelles...
Et puis ensuite, en remontant vers le nord et les Adirondack, les paysages ont très vite ressemblé à quelque chose de familier...
Parc des Adirondack - un petit air du Canada
Et rendu au Vermont, nous étions fin prêts à rentrer: cette traversée aura eu exactement l'effet escompté. Pas le choc brutal d'un vol Hong Kong - Montréal, retour tout en douceur. Et quand Léo et Béné nous ont récupérés à l'aéroport de Burlington pour nous ramener à Montréal, nous étions ravis. De les retrouver, mais aussi de rentrer.

Et nous le sommes toujours: à la fois ravis de notre sublime voyage et heureux de redevenir sédentaires. Car ce qui s'annonce est tout aussi excitant: redécouvrir Montréal et vous retrouver. Pas pire, non?

Bises à tous et MERCI de nous avoir accompagnés dans ce périple. Et a très bientôt!!

Karine & Rodolphe

lundi 1 septembre 2014

Hong Kong - 01/09/2014

Bonjour tout le monde,

Fini la vie de Robinson, fini les Togeans, fini Sulawesi, fini l'Indonésie, c'est de Hong Kong que nous reprenons contact avec le monde.

Nous avons quitté nos îles paradisiaques et presque désertes il y a une dizaine de jours et on pourrait presque dire, en exagérant juste ce qu'il faut, que c'est le temps que ça a pris pour reprendre pied, car il ne manquait pas grand chose pour qu'on ait oublié le fonctionnement du bouton on/off de l'ordinateur, c'est à ce point... Cervelle totalement ramollie; ce fut donc un séjour réussi!

Le Lonely Planet dit des Togeans qu'elles sont particulièrement difficiles d'accès et reculées. Mais le Lonely Planet dit beaucoup, beaucoup de bêtises et oui, c'est un peu long de rejoindre les îles, mais ça se fait en ferry, et allongé sur des couchettes sur un deck ouvert, on bouquine, on dort, on mange du poisson grillé avec du riz en faisant des sourires aux voisins. On a eu des trajets plus pénibles (je me rappelle de vieux Tatas au Népal... mais passons).

À l'arrivée, c'est pas pire.
Au fond, notre plage et nos bungalows
Les Togeans, c'est un archipel d'îles et nous avions envisagé d'en visiter plusieurs. Le Lonely Planet, qui décidément dit bien des bêtises, parlait de sauter d'île en île et de plage en plage, d'un mini-resort isolé à l'autre. Sauf que début août, les resorts qui sont effectivement minis sont d'autant plus vite remplis, que les îles sont bordées de mangrove et de bien peu de plages, et qu'il est bien compliqué de passer d'une île à l'autre sans dépenser une fortune en affrétant des bateaux privés. Alors bien contents d'avoir trouvé un bungalow et une plage à notre goût, on n'a plus bougé... pendant 17 jours.
Notre plage
Et là, on a bullé à outrance: grasse mat', baignade, hamac, lecture, siestes, bonnes bouffes en bonne compagnie, plongée avec masque et tuba, balade en forêt et au village voisin, farniente: que du stress!

Village Bajau voisin

Séance de snorkeling, Rodolphe ne peut pas s'empêcher de faire le clown...

Oui, oui, c'est bien le fond qu'on voit!
Grands moment de tranquillité, d'autant que sur notre île, il n'y avait aucun moyen de communiquer: pas d'internet ni de téléphone, pas de journaux, interdiction formelle aux nouveaux arrivants de parler des nouvelles du monde en débarquant. Pour couronner le tout, après le 15 août et le gros départ des vacanciers européens, on est restés plusieurs jours seuls sur notre plage. Personne, juste nous deux et les noix de coco...

Rodolphe, qui est un parfois un peu hyperactif, n'a pas pu s'empêcher de réparer une petite pirogue à balanciers qui traînait sur la plage pour aller jouer à Robinson-a-trouvé-un-bateau: il est parti pendant 2 jours pour faire le tour de l'île où nous avions élu domicile, Malenge.

Rodolphe sur sa pirogue, au départ du tour de l'île. 15 minutes plus tard, il tombait des cordes!
Vue de la pirogue une fois le beau temps revenu

Pendant ce temps, outre me ronger les sangs, je gardais le hamac et surveillais la plage.


Mais n'allez pas croire pour autant que j'ai été complètement inactive pendant mon séjour Togeanien. Après un bon coup de pied aux fesses pour quitter l'île de Malenge, nous avons fini par changer d'île et j'ai fait un baptême de plongée. Suivi dès le lendemain par une vraie plongée en mer, car le baptême m'avait laissée un peu sur ma faim: il se faisait dans un lagon et avec 5 plongeurs débutants à patauger sur le fond très sédimenteux, après 2 minutes , on ne voyait plus à 2m... Dommage dans une mer où on n'a même pas toujours besoin d'un masque pour voir des poissons!

Vue depuis un bateau: corail et poisson bleu
Mais voilà, il a bien fallu partir, alors après un dernier coucher de soleil, hop, Hong Kong!
Malenge versus...
... Hong Kong

Bon évidemment, Hong Kong, c'est un peu différent. Disons qu'on est un peu plus nombreux sur la plage.
Heureusement qu'on aime la variété!
Nous sommes arrivés il y a 5-6 jours et repartons après-demain. Nous habitons un chouette petit appart, hyper moderne et équipé (TV câblée et internet haute vitesse, eau chaude, micro-onde... et dire que sur Malenge on n'avait l'électricité que de 18h à 22h!). On se prend des doses d'hyper-activité, même si, à notre surprise et même si ça bouge beaucoup, Hong Kong n'est pas une ville stressante: pas de klaxons pas de cris, pas de bousculade, les gens sont calmes et patients, courtois, organisés. Du coup, malgré toute cette agitation, on n'a pas l'impression de cohue.

Le tram sur une rue commerçante
Rodolphe se balade beaucoup et (re)découvre la ville, où il avait déjà passé quelques jours avec Léo il y a presque dix ans.
Moi je suis beaucoup moins active: je me suis bloqué le dos en arrivant à Hong Kong, direct en descendant de l'avion. À défaut de courir les rues, je connais chaque recoin de notre lit, et les moindre détails du parcours jusque chez la physio. Je jure que ce n'est pas pour prolonger la farniente des vacances aux Togeans, et non, non, non, personne ne me fera avouer que j'ai peut-être abusé du hamac!
L'air un chouia crispée quand je sors de l'appart...
Mais bon, soyons positifs: 1) ça me donnera une bonne excuse pour revenir passer quelques temps dans cette ville, qui demanderait des mois pour se laisser découvrir; 2) c'est Rodolphe qui va porter mon sac à dos pour tout le reste du voyage!

Hong Kong est la dernière étape asiatique de notre voyage, qui tire vraiment à sa fin... Nous nous envolons mercredi pour San Diego où nous prendrons la route de la maison, au volant d'une voiture que j'espère rouge: il faut bien une voiture rouge pour traverser les États-Unis au complet, non?... Arrivée à Burlington prévue autour du 20 septembre. Malheureusement, on ne pourra pas finir en garant la voiture devant notre appart: nos permis de conduire québécois étant périmés, on n'a pas le droit de conduire au Canada. Trop couillon!

Ça sent la fin, même s'il nous reste près de 3 semaines... Mais la bonne nouvelles, c'est qu'on va revoir une bonne partie d'entre vous très bientôt! Et ça c'est plutôt très chouette!

Des news de l'état des routes américaines très bientôt.
En attendant, des bises saveur dim sum!

Et aussi, les derniers articles de Rodolphe parus:
Sud Birmanie
Baie d'Halong

Karine et Rodolphe
ps: Léo: aucune trace de soupe à la limule pour l'instant. Nous ne désespérons pas...